
Mike Woodward – Producteur et scénariste

Nick Stentzel – Réalisateur de Playing with the Devil
Entretien avec Michael Woodward, scénariste et producteur de Playing with the Devil, le primé court métrage d’horreur basé sur le rituel japonais Hitori Kakurenbo. En outre, Michael a travaillé pendant plus de dix ans dans la production et les festivals de films, y compris le Sundance Film, AFI Film Festival, CineVegas Film Festival, Walt Disney Pictures, National Lampoon, Mark Burnett Productions, et Dick Clark Productions.
D’où vient votre inspiration de faire un court métrage d’horreur sur le rituel de Hitori Kakurenbo?
J’ai toujours été fasciné par les jeux effrayants et même grandi sur des histoires de Oujia que ma mère a partagé avec nous à partir de ce qu’elle a vécu en tant qu’enfant. Hitori Kakurenbo est venu comme une surprise lors de la lecture sur les jeux effrayants que jouent les enfants. Les règles et l’atmosphère de ces histoires ont pratiquement écrit le film par eux-mêmes. C’était un de ces moments Ah-Ha où tout a simplement juste cliqué.
Pensez-vous qu’il y a des aspects véridiques au rituel ou pensez-vous que tout est complètement faux?
Disons-le de cette façon … J’ai vécu dans plusieurs maisons hantées, je crois aux fantômes et l’équipe et moi croyons tellement à ce rituel que nous n’avons pas terminé l’une des tâches qui consistait à couper vos ongles et les placer dans la poupée. À vous de juger!
Quelque chose de bizarre est-il arrivé sur le plateau de tournage pendant l’enregistrement?
Nous avons filmé dans le quartier « Haunted House » de Ogden, Utah dans un magnifique manoir victorien. Il y avait quelques petites choses effrayantes qui ont eu lieu, mais celui qui nous a fait le plus peur c’est produit au cours de notre seule scène extérieure devant la porte d’entrée. Entre les prises, durant une nuit sans vent, tout juste avant que nous allions filmer la scène populaire du ballon, un ballon rouge partiellement gonflé a commencé à danser dans la rue à 2h du matin. Le ballon a tourné et a commencé à rebondir sur le trottoir continuant jusqu’à ce qu’il repose sur le porche. Se fût très effrayant, et cela est arrivé à un moment où nous nous demandions si cette scène avec le ballon allait bien jouer sur la caméra. C’est à partir de ce moment que nous savions que tout allait fonctionner.
Était-ce difficile de tourner un film d’horreur avec de jeunes acteurs tels que Rachel Frain, Valerie Trevherz et Jessica Hadlock?
Notre jeune distribution était parfaite! Nous avons mis en place ce film en 2 semaines et demi et nous avons vu environ 13 filles pour les rôles. Une fois que nous avons vu Rachel, Valerie et Jessica, nous savions qu’elles correspondaient aux actrices recherchées pour le rôle. Encore une fois, tout a été très facile pour réaliser ce film.
Nous avons vu tous les prix et sélections officielles que votre film a reçus et nous sommes vraiment impressionnés mais est-ce qu’il y en a un dont vous êtes particulièrement fier et pourquoi?
Nous sommes très heureux avec la façon dont ce petit film s’est avéré. Chaque festival de film où nous avons été acceptés a été un choc. Je dois choisir deux moments qui certainement se démarquent dans un océan d’expériences étonnantes. Le premier était notre première au Sun Valley Film Festival. Rien ne vaut le trac et l’excitation de la projection de votre film pour la première fois devant des centaines de personnes. C’est à ce moment que nous avons réalisé que nous avions quelque chose de spécial entre nos mains. Le second a été de remporter le meilleur court métrage d’horreur au Burbank International Film Festival. Être dans la même pièce et debout sur scène devant les membres de l’industrie c’est la raison même de créer ces projets. Heureusement, le directeur (Nick Stentzel) et mes parents étaient présents.
Pour pouvoir écrire ce film, combien de temps avez-vous mis dans la recherche du rituel japonais Hitori Kakurenbo afin de vous assurer d’être en mesure de bien expliquer le concept en si peu de temps?
Comme indiqué ci-dessus, la recherche a été rapide. J’ai vu le rituel, lu quelques expériences et a écrit un film autour de celui-ci. Le scénario a été écrit en quelques heures. Nick Stentzel, le réalisateur du film a été en mesure de vraiment m’aider à ramener le scénario à 6 pages afin que nous puissions filmer le court métrage dans les 2 jours prévus. Si vous regardez attentivement le film, chaque personnage enfreint une règle différente, conduisant à une réaction en chaîne d’événements.
Combien de temps a-t-il fallu pour créer Playing with the Devil, de l’idée au produit fini?
Le projet a pris 3 semaines de préparation et tournage. Un autre 2 mois ont été consacrés à l’édition, le mixage et la composition de la musique.
Ceci est votre première fois en tant que scénariste, quels ont été les plus grands défis auquels vous vous êtes heurtés?
J’ai écrit des choses avant, mais jamais ceux-ci ont été plus loin que la production (hormis les projets de l’école secondaire). Le plus grand défi a été de réduire la longueur du scénario de 12 pages à 6 pages. Je voulais garder toutes les règles dans le scénario, mais il n’y avait simplement pas assez de temps prévu de tournage, nous avons donc dû jongler et choisir nos moments essentiels. Dans l’ensemble, je crois que le résultat final du film s’est avéré beaucoup mieux que s’il aurait été tourné dans sa forme la plus longue.
En grandissant, est-ce que les films d’horreur étaient le genre de film que vous regardiez le plus?
Absolument! Je me souviens avoir été obsédé par « Thriller » de Michael Jackson. J’ai regardé la cassette VHS tellement de fois qu’elle a brisée. Mon cousin, qui avait le même âge que moi, avait toujours si peur et courrait dans la cuisine en se bouchant les oreilles. Étais-je apeuré? Bien sûr, mais je n’en avais jamais assez de ressentir cette sensation. « It » et d’autres films de Stephen King me viennent également à l’esprit.
Après de nombreuses années passées dans l’industrie, vous avez décidé de démarrer votre propre entreprise de financement de films, Vacancy Pictures. Était-ce un projet que vous aviez en tête depuis longtemps ou est-ce que l’idée est venue à force de travailler et d’acquérir de l’expérience dans l’industrie?
Vacancy Pictures est et sera toujours un projet de passion. L’industrie du film est un endroit difficile, mais Vacancy me fournit une avenue pour créer de petits projets sur le côté pour PSA, de la publicité, des vidéos clips, etc.
Enfin, sur quoi travaillez-vous actuellement?
En ce moment, mon objectif principal est sur mon travail actuel en tant que directeur de production pour l’équipe ATS, une équipe mondiale sur la conception/fabrication qui crée et construit des défis et des obstacles pour les émissions de compétitions de télé-réalité. Nos émissions les plus populaires sont American Ninja Warrior, Amazing Race, Biggest Loser, Big Brother, etc. En ce qui concerne les courts métrages, Nick Stentzel et moi travaillons sur quelques idées que nous espérons seront populaires dans un proche avenir.
La Guerre des Films tient à remercier Michael Woodward pour son temps et sa coopération.
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